Bonjour 👋
Pendant trèèèèès longtemps, j'ai été ma pire ennemie à cause de ma peur paralysante. Peur d'échouer, d'être nulle et aussi peur de réussir. Résultat : je faisais du surplace. Je me rêvais en autrice révolutionnaire, mais je n'achevais rien, paralysée par un désir de perfection inatteignable.
De l'ambition à la paralysie... puis à la sagesse
Un exemple parlant ? Mon premier roman.
J'avais la folie des grandeurs : je m'étais lancée dans des chroniques temporelles où mes personnages voyageaient de l'époque médiévale au futur, avec des enjeux scientifiques complexes.
Je voulais révolutionner la littérature, rien que ça !
Résultat ?
Des mois de recherches obsessionnelles sur la physique quantique et les costumes médiévaux, des chapitres sans fin sur les paradoxes temporels, et surtout... un roman jamais terminé. J'étais comme un apprenti cuisinier qui voudrait décrocher trois étoiles Michelin avec son premier plat.
Cette première "défaite" est devenue ma plus belle leçon : parfois, il faut savoir commencer petit pour voir grand. Aujourd'hui, je sais que chaque roman a sa taille, son temps, et que le plus important n'est pas de révolutionner la littérature, mais de terminer une histoire qui nous tient à cœur.
Tiens, c'est drôle. Cette histoire de voyage dans le temps me fait penser à Stephen King. Son roman "22/11/63" (sur l'assassinat de Kennedy) est un vrai chef-d'œuvre de science-fiction historique. Mais sais-tu qu'il a eu l'idée de ce roman dès 1971 ? Il s'est senti incapable de l'écrire pendant près de 40 ans, le trouvant trop ambitieux, nécessitant trop de recherches. Il ne l'a finalement publié qu'en 2011.
Comme quoi, même les plus grands savent parfois qu'il faut attendre le bon moment pour donner vie à certaines histoires.
Cette newsletter est pour tous ceux qui doutent, les angoissés, les losers magnifiques 🤗
🌟L'échec comme tremplin
Savez-vous que Balzac a écrit plus de quarante romans avant de connaître le succès ? Chaque "échec" a forgé sa plume, affiné son style. L'échec n'est pas l'opposé du succès ; il en est le terreau. La persévérance et l'humilité sont les clés, mais attention : persévérer ne signifie pas s'obstiner. C'est accepter de se remettre en question, d'apprendre, d'ajuster sa trajectoire.
Regardons les vrais bénéfices de l'échec en écriture :
Il nous apprend à identifier nos points faibles : dialogue trop artificiel ? Structure bancale ? Chaque retour négatif est une opportunité d'amélioration.
Il nous force à sortir de notre zone de confort : après un manuscrit refusé, on ose davantage, on expérimente, on trouve sa voix.
Il nous ramène à l'essentiel : pourquoi écrivons-nous ? Pour qui ? L'échec nous reconnecte à nos motivations profondes.
Avant de publier Carrie, Stephen King a affiché ses lettres de refus comme des trophées sur son mur. Agatha Christie, la reine du crime, a vu son premier roman, La Mystérieuse Affaire de Styles, rejeté par six éditeurs avant de trouver preneur. Quant à Frank Herbert, il a essuyé 23 refus avant que Dune ne devienne un monument de la science-fiction.
✨ Sources d’inspiration : mes recommandations
« Quand vous jouez une note, seule la suivante permettra de dire si elle est fausse ou juste » — Miles Davis
📖 À lire
Honoré et moi de Titiou Lecoq - Une plongée rafraîchissante dans les débuts chaotiques du grand écrivain Balzac.
Les Vertus de l'échec de Charles Pépin - Pour comprendre comment l'échec nous construit.
✍️ Exercices pratiques
🌱 Niveau découverte :
Prends 5 minutes, pas plus.
Liste 3 apprentissages concrets que tu as tirés d'un manuscrit inachevé ou d'un texte qui ne t'a pas satisfait.
Exemple : « J'ai compris que je bloque toujours au même moment de l'histoire » ou « Je sais maintenant que j'ai besoin d'un plan plus détaillé avant de commencer ».
🚀 Niveau exploration :
Es-tu prêt à aller plus loin ?
Écris une lettre à ton "échec" préféré : ce manuscrit abandonné, cette histoire qui te hante encore.
Pas d'autocensure, pas de relecture.
Dix minutes, chrono en main.
Commence par "Cher manuscrit..." et laisse ta plume te guider. Remercie-le pour ce qu'il t'a appris. Tu verras, c'est libérateur !
Rappel : l'échec n'existe que si l'on arrête d'essayer. Chaque mot écrit est une victoire sur la page blanche.
👉 Si tu te sens inspiré, partage un de tes apprentissages en commentaire. Ton expérience pourrait aider un autre auteur qui traverse les mêmes doutes !
C’est tout pour cette édition !
Écris, rêve, explore, et surtout, amuse-toi en le faisant.
À très bientôt,
Marlène
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PS : Mon dernier article Donne vie à des personnages de fiction inoubliables à découvrir sur le blog Fiction Furax ICI.
Et si tu souhaites approfondir le sujet, tu peux découvrir mon site